Visite à Oban – Collaboration Spéciale de Maude Cantin

aprofil maude

QUI EST MAUDE CANTIN ? Voyageuse à temps partiel, mais amoureuse de l’Écosse à temps plein, Maude est partie à l’aventure en juillet 2017 pour s’établir à Édimbourg. Elle se décrit comme une amatrice de whisky qui, par curiosité autant que par plaisir, parcours l’Écosse à la recherche de nouvelles montagnes à gravir, de nouveaux châteaux à explorer et surtout, de nouvelles distilleries à visiter!

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L’hiver s’achève à Édimbourg et comme partout où le froid et la noirceur s’imposent, il est difficile de ne pas rêver aux longues journées d’été. Je ne mentionne bien sûr pas la chaleur, puisque 25oC sont ici considérés comme une canicule… Dans cet esprit empreint de nostalgie pour les jours ensoleillés, je souhaite partager ma visite d’une distillerie bien spéciale, celle d’où mon whisky préféré est produit : Oban.

Bien entendu, l’Écosse est LE pays à explorer pour les amateurs de whisky puisqu’on y produit de nombreux whiskies légendaires. Visiter des distilleries fondées alors que le Canada était encore une colonie britannique m’intrigue et me fascine. Prenez une minute pour y penser… c’est assez spécial, non? À mon sens, connaître l’histoire d’un site est tout aussi intéressant que d’avoir la chance d’y déguster les produits locaux.

Je n’ai évidemment pas essayé tous les whiskies que j’ai découverts depuis mon arrivée à Édimbourg, le choix étant quasiment infini, mais j’en ai quand même goûté plusieurs nouveaux. Il n’y a cependant rien à faire… aucun ne remplacera le Oban 14 ans! C’était mon préféré déjà avant de visiter l’Écosse, alors il va sans dire que le jour où j’ai loué une voiture pour aller à Oban, j’étais aussi excitée qu’une gamine à Noël.

 

 

 

J’ai eu la chance de visiter cette petite ville côtière par un bel après-midi d’août. Ce qui est frappant lorsqu’on voit la distillerie pour la première fois, c’est qu’elle semble avoir été engloutie par la ville. Lors de sa fondation en 1794, la distillerie, comme la plupart de ses consœurs, avait été construite à l’extérieur de la municipalité. Avec l’expansion de la ville, les nouveaux bâtiments ont peu à peu encerclé la distillerie. Des modifications ont été apportées aux bâtiments pour augmenter la production du Oban, mais elle demeure très restreinte puisqu’il est maintenant impossible d’agrandir la distillerie. Les bâtiments autrefois réservés au maltage ont été transformés pour accueillir les cuves, alambics, et autres équipements destinés à la distillation du whisky. Aujourd’hui, le maltage a été pris en charge par un sous-traitant, pratique assez commune dans l’industrie en Écosse.

Retour sur ma visite : j’ai donc loué une voiture et suis partie à l’aventure dans l’Ouest des Highlands avec un arrêt obligatoire à Oban. Je ne pouvais passer à côté de l’occasion de visiter la ville d’origine de mon whisky préféré. Après une promenade sur les quais par un temps magnifique, je suis arrivée à la distillerie alors qu’une visite guidée allait débuter… la journée était parfaite. Je ne pensais jamais qu’elle pourrait s’améliorer! Ça allait pourtant être le cas puisque la distillerie réserve aux visiteurs plus d’une surprise. Après l’exploration des installations de production, nous nous sommes regroupés dans une grande pièce où ne se trouvaient qu’un baril et un petit meuble. Rien d’autre. La guide nous a remis un verre Glencairn gravé à l’effigie de la distillerie. Nous aurions pu entendre une mouche voler dans la pièce. Que pouvait-il bien se trouver dans ce baril mystérieux? La réponse nous a été servie bien assez vite : il s’agissait d’un whisky de 11 ans, réservé exclusivement aux visiteurs! Cette dégustation a été suivie de celle du classique Oban 14 ans, rendant très intéressant le fait de pouvoir goûter la différence que 3 ans de maturation supplémentaires apportent au scotch.

LOban 14e Oban 14 ans est un whisky bien balancé : au nez, les arômes d’orange et de poire sont contrebalancées par une touche de fumée et de sel marin. À la première petite gorgée, on sent une légère touche de fumée, bien présente mais beaucoup moins prononcée que dans certains whiskies tels que le Coal Ila. S’ensuivent des goûts de figue, de miel et une finale empreinte de sel marin. À mon avis, le secret de ce scotch est son équilibre entre richesse et légèreté, entre goûts fumés et fruités. Le Oban 11 ans manquait en arômes de fruits, et l’odeur de l’alcool y était plus prononcée. Bien que délicieux, il est facile de comprendre pourquoi les maîtres distillateurs ont choisi de faire de leur classique un single malt un peu plus âgé avec plus de caractère, mais aussi de douceur.

Il va sans dire que je rêverai aux belles journées d’été, un verre d’Oban à la main. La nostalgie n’empêche toutefois pas de penser à l’avenir et aux découvertes… qui sait, peut-être qu’un jour une de ces découvertes détrônera le whisky qui occupe la première place de mon palmarès personnel depuis tant d’années.

Pour en apprendre davantage sur la distillerie, visitez leur site Web (https://www.malts.com/en-gb/distilleries/oban/), ou osez acheter un billet d’avion! Il me fera plaisir de vous remettre une carte de la route des whiskies pour que cette aventure puisse aussi devenir la vôtre.

 

 

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