Notre collaboratrice québécoise en Écosse, Maude Cantin, a visité Glenmorangie à la fin juillet. Voici son récit.
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Exceptionnellement cette année, l’été écossais est chaud et ensoleillé! J’ai donc décidé de partir à l’aventure avec 3 amis pour explorer des comtés que je ne connaissais pas encore: Ross-shire, Sutherland et Caithness. Ces comtés constituent la pointe tout au nord du pays, maintenant populaires grâce à la North Coast 500, la version écossaise de la route 66 en Californie.
Armée de mon ordinateur portable et de mon fidèle guide Wild Guide Scotland, j’ai entamé la planification du voyage. J’ai rapidement découvert que nous passerions par le village de Tain, où opère la très renommée distillerie Glenmorangie. C’est la 4e plus importante distillerie du pays et certainement une des plus connues au Québec. Je suis allée sur Internet pour réserver notre visite puisque pendant la saison haute, il est important de réserver tout, tout, tout à l’avance. L’Écosse étant une destination très prisée, même les endroits qui semblent reculés deviennent très achalandés de la mi-juin à la mi-septembre.
Donc, je suis allée en ligne pour découvrir que la journée où nous serions à Tain, les visites guidées étaient complètes. J’ai tout de même demandé que nous puissions arrêter pour voir la distillerie et la boutique. La dégustatrice de Glenmorangie Lasanta en moi savait qu’il ne fallait pas passer à côté de cette occasion!
Pendant que je m’affairais à lire la description de chacune des bouteilles disponibles, un de mes amis a demandé à une employée si une visite s’était libérée. Miracle! Une seule visite était disponible à 10 h. J’ai pleuré de joie… et je l’assume! Les gars ne savaient pas quoi faire de moi.
La visite a commencé par une exposition sur la distillerie, ses origines et d’où proviennent les ingrédients utilisés. Il est intéressant de noter que l’eau puisée pour produire le whisky est une eau dure (hard water), ce qui signifie qu’elle a un taux élevé en minéraux. L’eau arrivant des montagnes est filtrée sous la terre pendant 100 ans avant de ressurgir dans la source Tarlogie, exploitée par la distillerie.
Après une brève introduction, la guide nous a menés aux bâtiments de production de ce nectar. La partie de la production que je préfère est la distillation parce que chaque distillerie possède des alambics uniques. Les employés de Glenmorangie ont surnommé les leurs les girafes. Leur cou étant long, sans ondulation et faisant la taille d’une girafe adulte, il est facile de comprendre pourquoi ce surnom leur a été attribué. Ils étaient vraiment impressionnants à voir.
Après la visite, nous avons dégusté un verre de Glenmorangie Original 10 ans. Ce whisky, disponible à la SAQ, est leur classique, vieilli en fût de chêne américain. Il a une couleur dorée et au nez, des arômes de fruits frais tels que le citron et la nectarine annoncent un whisky léger et fruité. Les notes de vanille et de caramel sont faciles à identifier dès la première gorgée. C’est ce que j’appellerais un whisky de semaine : pas trop cher, facile à boire et qui plaira à pas mal tous vos invités à votre pot luck mensuel, qu’ils soient connaisseurs de whisky ou non.
Je n’ai pas pu m’empêcher d’acheter une bouteille en souvenir. Bien que le Glenmorangie 10 ans me plaise, je suis plutôt repartie avec une édition limitée nommée A Midwinter’s Night Dram. Vieilli dans des fûts d’Oloroso, ce whisky est plus clair et orangé que le Lasanta. Les effluves de raisins secs, d’oranges confites et de cannelle, suivies au palais de notes de chocolat et caramel en feront le whisky parfait pour l’automne. C’est un gâteau aux fruits liquide, le genre de whisky épicé qui réchauffe l’intérieur et qui réconforte. Je l’ai goûté bien évidemment, mais il restera bien rangé pour les journées plus froides à venir car le magnifique été ne sera malheureusement pas éternel.
Avec le billet de la visite était inclus une entrée pour les jeux des Highlands locaux, dont le principal commanditaire était, vous l’aurez deviné, Glenmorangie.
Nous nous sommes donc dirigés vers l’évènement, à quelques minutes de la distillerie.
Il va sans dire que cette visite inattendue, ainsi que les Highland Games ont fait de cette journée une des plus fantastiques que j’aie vécue en Écosse.
La beauté de l’aventure réside dans les surprises qui surgissent quand on les attend le moins et qui deviennent les souvenirs les plus mémorables.
Un sandwich au steak Angus à la main, je me suis dirigée vers la compétition de danse traditionnelle en me demandant quelles nouvelles aventures pouvaient bien encore m’attendre au pays du whisky…
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MAUDE CANTIN
Voyageuse à temps partiel, mais amoureuse de l’Écosse à temps plein, Maude est partie à l’aventure en juillet 2017 pour s’établir à Édimbourg. Elle se décrit comme une amatrice de whisky qui, par curiosité autant que par plaisir, parcours l’Écosse à la recherche de nouvelles montagnes à gravir, de nouveaux châteaux à explorer et surtout, de nouvelles distilleries à visiter!
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Références :
- Distillerie Glenmorangie
- Site Web: https://www.glenmorangie.com
- Instagram : @glenmorangie (N.B.: certain pays comme les États-Unis ont leur propre page Glenmorangie, mais celle de Grande-Bretagne est celle mentionnée précédemment)
- North Coast 500
- Site Web: https://www.northcoast500.com/
- Instagram: @northcoast500
- Wild Guide Scotland
- Site Web: http://www.wildguidescotland.com/
- Instagram: @wildguidescotland